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Les conflits sont essentiellement économiques

mercredi 1er octobre 2008

Pour Alain Juillet, le renseignement économique est la condition sine qua non pour assurer la protection et la dynamique des entreprises. L’environnement concurrentiel est hostile, d’autant plus quand les Etats sont de la partie.

Depuis votre arrivée en tant que responsable de l’intelligence économique au SGDN, avez-vous constaté une évolution dans la prise de conscience des entreprises sur l’intelligence économique ?

Il ya une évolution. Il y a 5 ans, quand vous parliez d’intelligence économique les gens pensaient « tontons flingueurs ». Malgré certains problèmes liés à des officines, en France les gens ont vraiment compris ce qu’était l’IE. Dans les entreprises ou le public, tout le monde vous dit « c’est bien, c’est utile, si on avait utilisé l’intelligence économique on n’aurait pas eu tel problème. » Le frein porte sur l’appropriation des techniques pour les appliquer en interne. Certains sont convaincus et l’utilisent, d’autres disent « c’est bien, mais pas pour moi », surtout dans les PMI/PME. Pour surmonter les aprioris, nous organisons des séminaires dans toute la France avec des témoignages de patrons. Avec l’effet de capillarité, les mentalités évoluent. Ce n’est pas une lame de fond, mais ça avance.

Pour beaucoup, est-ce que l’IE ne se réduit pas au seul travail de veille ?

C’est souvent le cas en effet. En IE il y a trois grands ensembles : la veille opérationnelle, la sécurité économique et l’influence. Influence en tant qu’utilisation de l’information pour déstabiliser l’adversaire. Sur l’aspect veille, chacun comprend bien la technique. Pour la sécurité économique, certains commencent à se rendre compte que le monde n’est pas si gentil. Même en France.

Voir en ligne : L’Usine Nouvelle