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Sénégal : Trois questions à Général Mamadou Mansour Seck : ‘L’intelligence économique est une question d’état d’esprit’

vendredi 24 juillet 2009

Wal Fadjri : Qu’est-ce qui explique que le Sénégal soit à la traîne en matière d’appropriation de l’intelligence économique considérée par le secteur privé comme un instrument de recherche de compétitivité des entreprises dans le marché mondial et de renforcement de la puissance économique de l’Etat ?

Mamadou Mansour Seck : Il y a beaucoup de facteurs parmi lesquels celui de l’information. Comment voulez-vous fabriquer un produit sans savoir dans quel marché il va. Et que même si à un moment donné vous connaissez les besoins de ce marché, vous ne savez pas que c’est évolutif. Il y a donc une question de veille permanente et surtout de curiosité de savoir ce qui se passe, avant de faire un produit. C’est plus un problème d’état d’esprit que de moyens. Les moyens, il en faut. Mais il faut savoir chercher la bonne information. Dans la boucle de l’information dans l’entreprise que j’ai présentée tout à l’heure, j’ai indiqué de quel renseignement l’entreprise a besoin et où elle peut la collecter. Et si c’est fait, l’entreprise peut alors analyser et traiter l’information, faire des recoupements et la sélection. Ce produit fini devient alors une propriété intellectuelle de l’entreprise qu’elle peut déposer au Bureau sénégalais des droits d’auteur (Bsda) où elle peut obtenir un brevet. Dans ce cas, l’entreprise peut procéder à son exploitation, à sa diffusion et à sa protection.

Voir en ligne : walf.sn