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Aprés le refus de la création d’un fonds souverain l’Algérie perdra des milliards de dollars

mardi 9 septembre 2008

L’intérêt des fonds souverains est de fructifier une partie des réserves en devises, faisant gagner plus d’argent à l’État par des placements au rendement élevé, au profit des générations futures. Cet instrument pourrait servir également de levier au transfert technologique.

Fonds souverain. Ce sujet parce qu’il touche à l’avenir des enfants des Algériens invite à un débat sérieux avant de tirer les conclusions sur la nécessité de créer cet instrument au profit des générations futures ou non.
L’État veut faire l’économie de ce débat. Il n’est pas question de créer ce fonds, a affirmé le président de la République lors de l’audition du ministre des Finances. L’Algérie a besoin d’investir, a-t-il ajouté.
Pourtant, ce point sensible soulève la question de la gestion des réserves de devises du pays. Autrement dit, comment préserver dans le temps le pouvoir d’achat des réserves de change ? Cette question renvoie à deux problématiques, relève un expert international. La première porte sur la gestion des réserves de change, la seconde sur la nécessité d’une réflexion sur la création ou non d’un fonds souverain. La Banque d’Algérie gère ces réserves en devises, note-t-il de manière prudente.
Mais comment sont placées les réserves de change de l’Algérie ? La Banque centrale utilise deux manières prudentes pour placer les réserves, ajoute le même expert. Premièrement, elle place 70% de cet argent en titre souverain, c’est-à-dire en bons de Trésor américains, japonais, britanniques et européens qui sont pour la plupart cotés AAA (placements très sûrs) avec des durées qui sont plus ou moins longues.
Le second placement s’effectue via les dépôts de la Banque centrale sur le marché bancaire et interbancaire. L’argent est déposé par la Banque centrale auprès de banques internationales qui disposent de références très élevées. Ce matelas de devises serait composé à 45% en dollars américains, à 45% en euros, à 10% en yens et 10% en livres sterlings. La Banque d’Algérie a bien géré au cours des quatre à cinq dernières années la remontée de l’euro par rapport au dollar. Elle a acheté des euros au moment où leur cours était bas.
Ce qui explique aujourd’hui la part plus importante de l’euro dans la composition des réserves de change.
En un mot, ce matelas de devises, qui a atteint à fin juin 133 milliards de dollars est placé en bonne partie, en bons de Trésor américains.

Voir en ligne : Liberte-algerie.com