Démocratisation de l’accès aux ressources électroniques via un consortium marocain

Autrefois un rêve pour certains chercheurs, un luxe pour d’autres, à présent, ils ont tous l’accès aux ressources électroniques. L’institut marocain de l’information scientifique et technique, division du centre national pour la recherche scientifique et technique, a conclu avec un grand éditeur de l’information scientifique et technique Elsevier un contrat d’accès aux ressources électroniques pour le compte du consortium constitué de l’IMIST- CNRST et de 13 universités marocaines.

Cet accord permet à tous les enseignants chercheurs et chercheurs l’accès aux deux bases de données phares d’Elsevier à savoir : ScienceDirect et Scopus

ScienceDirect et Scopus… des mines d’informations scientifiques et techniques
Science Direct : www.sciencedirect.com
Une base de Données de périodiques en texte intégral qui couvre 25% de la production mondiale en matière d’information scientifique et technique, elle contient 2000 revues couvrant 23 domaines ; manuels, travaux de référence et ouvrages en séries.

Les domaines couverts par la base de données Science Direct sont :

• Sciences agronomiques et bilogiques
• Sciences humaines et Art
• Biochimie, génétique et biologie moléculaire
• Gestion, Management et comptabilité
• Ingénierie chimique
• Chimie
• Ingénierie civile
• Informatique
• Science de la décision
• Sciences de la terre et de l’espace
• Economie, économétrie et finances
• Energie
• Ingénierie et technologie
• Sciences environnementales
• Immunologie et microbiologie
• Sciences des matériaux
• Mathématiques
• Medecine
• Neurologie
• Pharmacologie, Toxicologie et sciences pharmaceutiques
• Physique et Astronomie
• Psychologie
• Sciences sociales

Scopus  : www.scopus.com
La plus grande Base de Données de références bibliographiques et de citations, elle indexe le contenu de 15000 titres de revues issus de plus de 4000 éditeurs internationaux, incluant plus de 1000 revues en accès libre, 500 actes de conférence, plus de 600 publications de commerce, plus de 125 ouvrages en séries, 30 millions d’enregistrements, répartis comme suit : 15 millions enregistrements incluant des références depuis 1996, 15 millions enregistrements incluant des références de 1900 à 1996, et une couverture entière de la base de données médicale Medline

Des ressources électroniques pour une meilleure production scientifique marocaine
Les enseignants chercheurs, chercheurs, doctorants étudiant dans les cycles de formation avancées peuvent dès à présent consulter les articles de leur choix dans les 2000 revues de Science Direct et télécharger ceux qui les intéressent.
Ils peuvent également effectuer grâce à Scopus des études bibliographiques nécessaires à leurs travaux de recherche dans n’importe quelle discipline que ce soit dans les sciences exactes, sciences de l’ingénieur, sciences de la vie ou sciences humaines et sociales. Contrairement à ce qui se passait auparavant, où toute étude bibliographique nécessitait des semaines de recherche en bibliothèque, le chercheur pourra désormais effectuer son étude à partir de son bureau instantanément en utilisant les mots clés appropriés et les logiciels inclus dans ce service.
Il est évident que l’abonnement à un tel service accroît de manière importante l’offre pour les usagers. Et s’il devient plus difficile pour les spécialistes de l’information d’approcher physiquement son public, des moyens techniques permettent de connaître et de suivre les comportements des cyber-chercheurs, grâce aux outils des statistiques de consultation. Parallèlement à l’augmentation de l’offre, il y a aussi un important saut qualitatif pour les utilisateurs.
Les ressources électroniques permettent d’autres avantages grâces aux liens hypertextes et les fils RSS. Il s’agit en effet de naviguer de manière quasi transparente d’une base de données bibliographique vers un article de périodique en texte intégral et d’accéder facilement et rapidement à la mise à jour de ces ressources.

D’autres abonnements au service de la recherche scientifique marocaine
En plus des abonnements conclus avec Elsevier, L’IMIST entame d’autres négociations avec d’autres éditeurs scientifiques afin d’enrichir la qualité et la diversité de son fonds documentaire. Il a été conclu des conventions d’achat de bases de données comme : Web of science, Journal citation report, Science citation index et ISI proceeding de Thomson Scientific et Pascal & Francis de l’INIST-CNRS qui sont commercialisées par la société Ovid Technologie.
Ces bases de données sont essentiellement acquises pour les besoins internes de l’IMIST (études bibliométriques, activités de veille technologique, activités de diffusion sélective de l’information) et sont aussi accessible dans les locaux de l’IMIST.
La valeur ajoutée de cet abonnement réside dans les prestations que l’IMIST s’engage à offrir aux décideurs sous forme d’indicateurs stratégiques sur l’état de l’art de la recherche scientifique marocaine.

Les ressources électroniques…toute une démarche stratégique

L’acquisition des ressources électroniques suit des voies tortueuses. On peut ainsi négocier le prix, mais aussi la quantité de contenu offert et les délais de diffusion par rapport à la version imprimée. Il est également possible de jouer sur la couverture rétrospective (année en cours, x dernières années, depuis telle date). En effet, avec tous ces facteurs la gestion des abonnements titre par titre devient un véritable embarras, cela autant pour les structures documentaires que pour les éditeurs/ diffuseurs. C’est une des raisons majeures qui explique l’attrait pour les « Packages » (tous les titres d’un éditeur) par rapport à des plates-formes personnalisées de titres.

Mis à part le problème du prix des abonnements, si onéreux que les structures documentaires doivent se regrouper en consortiums d’achat, tel est le cas du consortium IMIST- universités marocaines, il existe une différence fondamentale avec l’acquisition des publications imprimées. Alors qu’une collection papier s’accroît au fil des années, l’abonnement aux périodiques électroniques ne concerne que l’accès aux données et pas leur acquisition. Il est certes possible d’acquérir des archives numériques, mais cela nécessite des négociations et des surcoûts par rapport à l’abonnement standard.
Certes, ces éléments intéressent les structures beaucoup plus que les chercheurs, pourtant il est nécessaire qu’ils soient sensibilisés pour l’une des raisons considérables, celle de justifier le grand investissement derrière l’acquisition des ressources électroniques. Et ce par la croissance de la production scientifique en termes quantitatif et qualitatif.

Rédigé par  :
Nassima Akariou
Chef de service Marketing et communication
Division Institut de l’information scientifique et technique
Centre national pour la recherche scientifique et Technique
http://www.imist.ma
http://www.cnr.ac.ma/