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Retour sur la conférence des Ambassadeurs francophone du 25 Septembre 2024

samedi 26 octobre 2024

Le 25 Septembre 2024, dans le cadre des journées de la francophonie, dont le sommet de la Francophonie à Villers-Côterets le 4 et 5 Octobre est l’aboutissement, s’est tenue à l’Unesco, la 14e Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris organisée par Africapresse. Lors de cet événement, dix ambassadeurs ont abordé la question de la « La diplomatie culturelle, vecteur d’excellence de la coopération Afrique-France-Golfe ».

Devant un public composé de diplomates, d’entrepreneurs, cadres dirigeants, avocats d’affaires, consultants, de responsables de CCI, engagés dans une relation professionnelle avec l’Afrique, dix ambassadeurs ont exposé les différents défis et projets auxquels ils étaient confrontés dans le domaine culturel. Ils avaient pour objectif d’expliquer comment était perçue la diplomatie culturelle française et la langue française dans la zone francophone et le reste du monde. Chaque intervention de leurs Excellences ont exposé un angle particulier des questions patrimoniales et de la francophonie, comme les restitutions, la conservation, la restauration, la recherche scientifique et notamment la santé, la lutte contre les trafics, le pillage.

Les discussions ont été illustrées par des exemples concrets de projets, notamment la création des Musées des Civilisations Noires à Dakar et en Côte d’Ivoire, le musée du Bardo à Tunis, les restitutions d’œuvres d’art au Bénin et au Sénégal, et la restauration des mausolées de Tombouctou au Mali. Le succès du Louvre Abu Dhabi a également été cité comme un exemple marquant de la diplomatie culturelle franco-arabe.

Les perspectives

Avec l’action depuis près d’un siècle des 27 Instituts français, des 35 Alliances françaises ou encore de l’Agence universitaire de la Francophonie, le Français (dans sa diversité), représente 321 millions de locuteurs et 150 millions d’apprenants. Ce qui fait de la langue française et la politique culturelle française, la plus ancienne au monde. Soulignant ainsi la concurrence avec d’autres stratégies de politiques culturelles.

A l’heure de la mobilité, l’Afrique a su prendre le tournant technologique de l’Internet mobile, même si une grande diversité de situation demeure, le monde de l’enseignement et de la formation sont demandeurs de contenus pédagogiques et culturels. Cette demande, dépasse d’ailleurs les contenus francophones. De nombreux états africains souhaitaient faire évoluer leur système éducatif vers le bilinguisme entre le Français et une autre langue afin de préparer la nouvelle génération de futurs diplômés à évoluer entre plusieurs cultures. En 2022, la France a accueilli 200,000 étudiants provenant d’Afrique, soit autant que ceux venant du reste du monde. Les perspectives de cette dynamique devraient continuer d’augmenter. Les étudiants provenant du Moyen-Orient demeurant beaucoup plus modeste.

Pour compléter les propos des ambassadeurs un panel d’experts du secteur culturel est venu présenter des actions en cours. M. Lazare Eloundou ASSOMO , Directeur du Patrimoine mondial à l’UNESCO, a pour mission de préserver le patrimoine mondial classé par l’Unesco, il résume sa mission ainsi “Préserver le patrimoine, c’est préserver tout ce qui constitue l’identité et la diversité plurielle qui constitue le monde mais aussi la vie”. Mme Adèle PARRILLA, Directrice des Relations Extérieures de MEMORIST présenta comment plusieurs entreprises œuvrant dans des disciplines différentes s’étaient associées pour développer une marque et une offre commerciale cohérente et visible à l’internationale. Démontrant ainsi que nous sommes capables de développer des stratégies de coopération. Mme Élodie CUENCA, Responsable du pôle Attractivité des territoires, Culture, Patrimoine et Sport à EXPERTISE FRANCE (Groupe AFD) en charge du mécénat, contribue à soutenir la création contemporaine.

Conclusion

La diversité des interventions a démontré que l’Afrique était diverse et multiple, que la culture dépassait la notion de patrimoine architecturale, il y a aussi une création contemporaine, une création dynamique, qui a besoin d’être soutenue, mise en valeur. Le continent africain est un lieu de création cinématographique et artistique, un lieu de tournages pour Bollywood, Hollywood, l’Europe. Des films ont ainsi été tournés récemment à l’Ile Maurice. Des lieux de créations, des salons prennent leur essor comme Création Africa depuis 2023).

Par David Commarmond.

Cet article est publié en partenariat avec Veille Magazine (https://www.veillemag.com/)