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Société numérique, société de surveillance ?

jeudi 15 mai 2008

La question de la surveillance des citoyens est soulevée chaque jour par une révélation à propos des caméras vidéo, des puces RFID, des balises et de la géolocalisation, du développement des capteurs, de la biométrie et des analyses génétiques, comme par la banalisation des outils d’espionnage, d’enregistrement ou de traitement de l’information confidentielle. Ou encore, il est question de backdoor, ou de hacking, de phishing,, de cyberdélinquance et autres anglicisimes et néologismes que tout le monde ne connaît pas encore mais dont tous peuvent être victimes.

Exemple du jour : un article du Monde rappelle les soucis qu’ont à se faire les 70 millions d’utilisateurs très approximativement recensés des Facebook, LinkedIn, Copainsdavant, MySpace et autres HI5 où tant de gens déposent des "profils" et invitent leurs amis à constituer des réseaux sociaux. C’est un terrain de chasse idéal pour les escrocs qui piochent des informations librement accessibles qui leur permettront d’emprunter une identité, quitte, le cas échéant à faire circuler des programmes malveillants déguisés en jeux et permettant de recueillir les données personnelles des naïfs.

L’ide s’est largement imposée que nous nous dirigions vers une société de surveillance conjuguant possiblités technique d’espionner et ficher les citoyens, obsession sécuritaire, biopolitiques, dispositifs panoptiques de prévention des désordres... Un livre comme celui, encore récent, d’Atmand Mattelart "La globalisation de la surveillance" en est assez emblématique.

Voir en ligne : huyghe.fr