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Textile : A l’autre bout de la chaîne

mardi 8 août 2006

Pour rencontrer les dizaines de milliers d’ouvriers du textile de la capitale bangladaise, il faut se rendre, la nuit, dans les bidonvilles insalubres des quartiers nord. Avant neuf, voire dix heures du soir, la plupart sont en effet à l’usine, comme en témoignent les centaines de façades illuminées à travers la ville ­ des bâtiments pour beaucoup décatis où les machines à coudre s’alignent par milliers, sur plusieurs étages. « Je travaille au minimum douze heures par jour, sans jamais toucher toutes les heures supplémentaires », explique ainsi Salma, 18 ans, qui habite un labyrinthe de cabanon en briques. « Que faire ? Si on proteste, on est viré, or ma famille ne peut pas se passer de mon salaire, et je ne trouverai jamais un autre emploi. »

Voir en ligne : Liberation