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Analyse : Les transferts financiers des migrants

vendredi 5 juin 2009

Dans un contexte actuel de recherche de financements innovants pour le développement, les transferts financiers des migrants, bien qu’il s’agisse de financements privés, ont fait l’objet ces dernières années d’un intérêt croissant, tant dans notre pays qu’à l’étranger. Ces transferts, formels ou informels, contribuent au bien-être des ménages dans les pays en développement Cependant ils ne se dirigent pas suffisamment vers des investissements productifs. L’objectif est de parvenir à mieux
bancariser les transferts, à diminuer leur coût et à les orienter vers des activités profitables au développement des pays pauvres. C’est d’autant plus nécessaire qu’avec la crise financière, la hausse
des transferts observée ces dernières années pourrait se ralentir et nuire à la croissance des pays en développement. Il convient donc de mettre en place des mesures d’urgence accompagnées de mesures structurelles pou que ces pays bénéficient au maximum des transferts financiers.

À mesure qu’augmente l’ampleur des migrations, la croissance correspondante des transferts financiers retient de plus en plus l’attention comme élément majeur d’une politique de co-développement. Encore mal comptabilisés, les transferts financiers des migrants n’en occupent pas moins une place importante dans les économies de nombreux pays du Sud : ils constituent un flux de devises significatif et peuvent avoir un effet multiplicateur sur la croissance économique, l’investissement et l’atténuation de la pauvreté. Au cours de l’année 2006, 210 millions de travailleurs ont envoyé à leur famille dans les pays en développement environ 300 milliards de dollars.

Alors que ces transferts ont longtemps résisté aux aléas des conjonctures économiques, enregistrant des taux de croissance à deux chiffres ces dernières années, la crise actuelle semble avoir fortement contracté ces flux, notamment dans les pays les plus pauvres. Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, les transferts de fonds des migrants vont baisser de 5 % à 8 % en 20091. Ce contexte rend d’autant plus nécessaire la mise en place de mesures favorisant la mobilisation de l’épargne des migrants en faveur du développement, en particulier dans le domaine de la création d’activités génératrices d’emplois et de revenus.

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